Bosser à la fac... toute une organisation !
Il est possible qu’avant d’enter à la fac tu étudiais dans une prépa ou une filière sélective. Dans ce cas là, l'Université ne risque pas de te sembler nouvelle en terme de quantité de travail et d’exigences : il faut bosser pour réussir mais rien n’est insurmontable, tu le sais probablement. Sauf qu'il est plus probable que tu viennes du lycée, et alors là c'est une autre paire de manche. Heureusement, Common Wave et René sont là pour te conseiller !
Conseil de la vague
Si, comme la majorité des nouveaux arrivants, tu viens du lycée, tu
risque d’avoir du mal à t’habituer à la masse de travail. Le
bac était simple alors qu’on te disait qu’il était difficile,
mais la fac est juste très difficile et on ne te le redira jamais
assez. Les matières en elles-mêmes ne présentent pas de grandes
difficultés, mais on peut très rapidement se retrouver submergé
par les devoirs : il n’est plus question de s’y mettre la
veille pour le lendemain ! Ici tout ce fait de semaine en
semaine et il est impératif de garder le rythme tout au long du
semestre. L’effort est relativement court (un semestre dure un trimestre), mais très
intense et l’erreur est difficilement pardonnable.
Premièrement, avance-toi : il est impératif de tout le
temps travailler. Si jamais tu trouves un jour complet de repos, c’est
que tu vas le payer bientôt. Cela te permet de diviser la charge et
de ne jamais succomber ni de faire de nuit blanche avant les
révisions des examens.
Deuxièmement, va en bibliothèque. La BU n’est pas comme le CDI,
ce n’est pas une zone de repos où tu peux lire des magazines pour
la jeunesse : c’est un temple du savoir dédié à ta filière qui
contient une quantité phénoménale de manuels, articles et ouvrages en tout genre.
Tu découvriras que, bien souvent, les cours magistraux ne suffisent
plus pour viser l’excellence, ils sont tout juste bons à te donner
la moyenne mais restent nécessaires. Pour te hisser vers le haut du
panier, il va falloir passer du temps en BU et emprunter des manuels.
Surtout, ne t’embête pas à acheter des livres sans les avoir
utilisés avant en BU : c’est un business lucratif mais
souvent entretenu par des prof d’une université pour les étudiants
de leur université qui n'est pas forcément la tienne. Sur le même principe, n’achète pas
nécessairement le manuel de ton prof, demande avant à quelqu’un
qui le connaît si c’est vraiment indispensable.
Troisièmement,
renseigne-toi sur les programmes d’aide des associations :
Ronéo, polycopiés, annales, parrainages, etc. Les ronéo et
polycopiés sont en général les cours d’anciens étudiants mis à
disposition des nouveaux soit gratuitement, soit moyennant une somme
relativement dérisoire. Souvent, ces cours sont ceux d’étudiants
vraiment bons et sont réellement utiles si tu as du mal à suivre en
cours ou si tu ne peux pas y aller. Les annales sont d’anciens
sujets d’examens conservés avec leur correction (en général) qui
permettent de s’exercer et sont vraiment très utiles pour
connaître les attentes des prof. Le parrainage est un système
proche du tutorat mais qui repose sur le bénévolat alors qu’un
tuteur est un étudiant plus âgé rémunéré par la fac pour
accompagner de manière régulière un groupe d’étudiants. Un
parrain est donc un étudiant non rémunéré qui prend sous son aile
un ou deux jeunes étudiants qu’il accompagne tout au long de
l’année ou du semestre. Le tutorat a le mérite d’être en
quelque sorte garanti par la faculté, mais le parrainage permet une
plus grande adaptabilité du parrain à son filleul et l’aide à
s’intégrer de manière beaucoup plus efficace.
Ce genre d’aide est vraiment utile et provient très fréquemment
des associations qui le font pour faire leur promotion. De fait, tout
ce qu’elles produisent est normalement fiable puisqu’elles
y engagent leur réputation.
Un dernier point qui peut paraître superflu : aller en amphi.
Les cours magistraux sont rarement obligatoires, mais se laisser
aller à la flemme d’y aller est un énorme piège : beaucoup
de prof donnent des indications sur l’examen et les révisions
pendant les cours magistraux. Ils développent aussi des points de
cours avec leur point de vue qu’il peut être bon de garder en
mémoire.
L'avis de René
Soyons honnêtes : ce genre d’avis, nous ne sommes pas les
premiers à en écrire. Toute la rédaction est passée par là et
sait très bien ce que ça vaut. Au mieux tu suivras ça
quelques jours, voir semaines, puis tu abandonneras. On sait très
bien que quoi qu’il arrive tu vas te faire démonter dans les
règles de l’art dès tes premiers cours et que tu vas te mettre à
sécher les amphi soit par manque de temps soit par manque de foi.
Mais n’aie aucune inquiétude, nous sommes aussi passés par
là ! Sécher, glander, ne rien faire, ce n’est pas si
problématique. Tu vas simplement devoir renoncer à la mention et à
ton avenir en grande école ou en master, mais au moins tu réussiras
à avoir une vie sociale tout en finissant ta licence en 5 ans !
Franchement, c’est posé, non ?
Le secret de la réussite à la fac finalement, c’est l’absence
d’ambitions : moins t’en veux, plus tu peux. Ne t’embête
pas à aller embêter les associatifs pour leur demander de l’aide,
profites-en plutôt pour te mettre des races avec eux dans des lieux
sordides qui te laisseront ressortir sans une once d’innocence. Si
vraiment tu veux découvrir la vie, inscris-toi au parrainage pour
découvrir les vrais bons plans branlette intellectuelle !
Donc pour résumer, voilà ce qui va se passer : en entrant à
la fac, tu vas être déçu du manque de ressemblance avec les
grandes universités américaines, alors tu va perdre l’envie
d’étudier. Tu vas surtout découvrir que les cours sont beaucoup
moins fun que ce que tu croyais et tu vas regretter de ne pas être
allé en prépa pour prolonger le lycée de quelques années. La BU
tu n’y auras mis les pieds que lors des portes ouvertes et au bout
de ton second redoublement, quand tu auras compris que c’est ta
dernière chance avant de pointer à pôle emploi. Suite à cela, tu
vas aller oublier ton malheur dans les associations qui iront le
noyer dans l’alcool parce qu’elles n’en ont pas grand-chose à
faire. Mais au moins, ça te feras découvrir Common Wave et tout ces
mauvais conseils que tu aurais aimer suivre plus tôt.
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