Bienvenue aux rattrapages
La période des partiels est passée et pour certains le glas des rattrapages a déjà sonné ! A priori, si vous en êtes réduit à ça, vous êtes passé par compensation ou êtes juste mauvais. L’organisation, le sérieux et le travail ne sont visiblement pas votre point fort. Malgés tout, vous n’êtes pas prêt et vous commencez à paniquer, voyant l’échéance approcher de jour en jour. Heureusement, la team Common Wave a l’expérience de l’échec et s’est habituée à bosser à l’arrache pour tout finir en dernière minute…
Conseils de la Vague
Il
faut agir stra-té-gi-que-ment. Les jours sont comptés avant chaque
épreuve, tu vas donc devoir te renseigner sur les dates de chaque
examen. L’idée est de graduer tes révisions selon le temps qu’il
te reste. Une fois que les priorités temporelles sont définies, tu
vas devoir les trier par importance : d’abord les matières où
tu as le plus de points à rattraper, puis les matières où tu as le
plus gros coefficient.
Pourquoi ?
A
priori, si tu pars de 4 dans une matière, tu as plus de chance de
gagner des points que si tu pars de 9. La philosophie est « je
ne peux pas faire pire ». Ensuite, les plus gros coef ont
l’intérêt de plus rapporter à chaque point gagné. Évidemment,
c’est un principe à tempérer selon la facilité de la matière :
si tu sais que tu ne peux pas avoir une bonne note, ne t’accroche
pas inutilement.
Vu
le temps qu’il te reste, tu n’as pas le temps de retenir tout ton
cours. Il va falloir compter sur le sacro-saint principe de Paretto :
20 % des causes sont à l’origine de 80 % des
conséquence. Qu’est-ce à dire ?
En général ce conseil est
donné sous la forme « cherche les annales des cinq dernières
années pour voir quel sujet revient le plus souvent et révise-le en
priorité ». Je pense que tu vois déjà la limite du conseil :
en admettant que, comme moi, ton but est de valider sans chercher à
briller, tu risque gros dans la mesure où tu ne seras assuré que
sur un sujet et probablement sur aucun autre. Le mieux est donc
d’appliquer le principe de Paretto autrement : apprendre 20 %
du cours.
Quand
je dis 20 %, ça ne veut pas dire les vingt premiers pourcent,
ni les vingt derniers, ni quoi que ce soit de ce genre. Non, l’idée
est d’apprendre tes cours par couches. 20 % ça équivaut aux
titres, au plan du cours et aux info principales.
Okay,
mais dans la pratique ça donne quoi ?
On va faire des fiches, l’ami. Prépare un nombre de feuilles
équivalent au cinquième du nombre de pages de ton cours (on a dit
20 % après tout). Nous viserons donc 20 pages pour un petit
cours de 100 pages et 40 pages de fiches pour un gros cours de 200
pages. Le mécanisme est tout bête : suis le plan du cours,
marque tes titres et note l’idée majeure de chaque paragraphe du
cours (paragraphe, petit a, grand 1, selon ce qu’est la division la
plus petite à chaque fois).
Mais
ça marche vraiment ?
Je vais être honnête : aucune méthode n’est sûre à 100 %,
chacun a sa manière d’apprendre. Mais en procédant comme ça et
en ne prenant pas les fiches d’un autre tu vas être obligé de lire
l’intégralité de ton cours pour le ficher. Le fait de t’obliger
à synthétiser chaque paragraphe te permettra de ne pas décrocher
(parce que tu vas devoir réfléchir, et tout… bref, casser les
habitudes). En relisant tes fiches tu devrais te rappeler des grandes
idées de ton cours grâce aux idées clefs que tu auras retenues.
Comme tu l’as compris, cette méthode consiste vraiment à sauver
les meubles en n’allant pas à l’épreuve sans connaître un
minimum son cours. C’est un avantage certain lorsque tu as un oral
puisque le plus dur dans ce cas de figure est d’assumer de ne rien
savoir : si le prof voit que tu sais de quoi tu parles mais que
tu n’est pas assuré, tu pourras toujours faire passer ça pour du
stress.
La dernière chose à préciser est la gestion du temps : ne
fiche qu’un cours à la fois pour ne pas créer des interférences.
Fiche entre trente et cinquante pages par jours et suit l’ordre
déterminé plus haut par la difficulté et l’importance des
matières.
L’avis de René
Je
suis sûr que tu as lu les conseils ci-dessus non pas comme une
révélation mais à grands coups e « mais oui… c’est ça…
je le savais ».
Hypocrite.
La
vérité c’est que d’instinct tu sais comment réussir, tu as
juste la flemme. Voilà comment ça va se passer…
Le
jour de la révélation, tu vas donner un bon coup de collier, tu vas
trimer et apprendre 50 pages en deux heures ! Le lendemain,
satisfait, tu vas te reposer. Le surlendemain, bien content de
l’efficacité de ton repos, tu vas remettre ça. C’est seulement
à la fin de la semaine que tu vas te souvenir de pourquoi tu bossais
et, pour arrêter de culpabiliser, tu vas lire cinq ou six pages de
ton cours. A ce rythme, trois jours avant le début des épreuves tu
auras réalisé que tu n’as appris (pour ne pas dire « lu
sans conviction ») que l’équivalent d’une matière sur les
six ou sept que tu as à passer.
Alors,
plutôt que de fondre en larme, tu vas décider d’aller noyer ta
détresse dans l’alcool avec tes amis qui ne valent pas mieux que
toi en matière de réussite scolaire. Vous allez finir pas faire
tourner des fiches dont vous lirez à peine le tiers avant d’aller
à l’épreuve. Pour vous rassurer vous vous persuaderez que vous
ne pouvez que tomber sur ce que vous avez retenu (notamment parce que
vous n’avez aucune idée du contenu du reste du cours puisque vous
ne savez pas ce qu’est un amphi) et entrerez en salle d’exam la
fleur au fusil.
Une
fois l’épreuve passée, vous commettrez (encore) l’erreur de
poser la fameuse question « alors ? Comment ça s’est
passé ? ». Si vous ne le faites pas, un autre le fera. Et
vous aurez ce pote qui prétend être le premier des branleurs qui va
vous demander ce que vous avez écrit juste pour avoir le privilège
de vous donner sa solution afin que vous vous rendiez bien compte
qu’il a raison, qu’il a un talent inné (sans blague, y en a qui
pensent ça), que vous êtes mauvais. Puis avec les autres vous allez
relire le cours pour voir à quel point vous vous êtes plantés et
de nouveau vous irez boire, satisfaits de votre échec.
Allez
les gars, plus le temps de niaiser, même moi je bosse.
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