« Et les mistrals gagnants », un film d’Anne-Dauphine Julliand
Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et
neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et surtout l’énergie
optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous
entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs
rires, leurs rêves, leur maladie.
Il
y a des claques qu’on a besoin de se prendre de la vie. Pour certains, une
suffit. Pour d’autres, il en faut plusieurs. Ces claques nous permettent de
réaliser le bonheur qu’on a, quand on a la chance d’être né en bonne santé,
relativement privilégiée par rapport à d’autres. Pourtant, ces autres, ne
sont-ils parfois pas plus heureux que nous ?
J’ai
eu la chance de passer une semaine avec des personnes handicapées, et j’ai
appris la vraie joie auprès d’eux : simplement et parfois en dépit de
toutes les évidences. C’est cette leçon que nous donne le film d’Anne-Dauphine
Julliand. On suit ces cinq enfants dans leur quotidien, avec leur maladie. Ils
pourraient être abattus, indignés, voire résignés… Ils sont souriants,
combattifs, joyeux.
Ils vivent leur maladie avec une franchise et
une simplicité, qui est bien plus mature et saine que le rapport que la plupart
des personnes adultes ont avec la maladie.
En effet, il est
courant de voir des comportements de déni dans les services d’hospitalisation
pour adultes, de minimisation, ou d’abattement. Le combat des familles n’est
possible que par la force des enfants, qui montrent qu’on peut être heureux
avec ce poids immense, à condition de savoir garder cet émerveillement des
enfants.
Je parlais de
claques au début de l’article. Ce film remet en perspective nos chances, et
sans nous reprocher nos plaintes incessantes et injustifiées, il nous invite à
nous dépasser, à s’investir pour ces nombreux enfants hospitalisés ou dans le
besoin. Ils sont tellement nombreux, et parfois si peu accompagnés. Au lieu de
chercher une explication qui n’est pas accessible à notre entendement,
agissons, c’est du moins le message de ce film, que je vous invite à aller
voir.
Un documentaire essentiel ! Merci pour cet article :)
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