L'expérience "The Riot Club"
Le 1er décembre dernier avait lieu l’avant-première de The Riot Club, le dernier film de la réalisatrice danoise Lone Scherfig, au mk2 Bibliothèque.
L’histoire se focalise
sur deux étudiants de première année à l’université d’Oxford, Miles et
Alistair, déterminés à entrer dans le cercle secret du « Riot Club »,
réservé à l’élite de la nation et réputé pour son goût de la débauche et de
l’excès depuis trois siècles.
La réalisatrice Lone Scherfig et les acteurs Max Irons et Sam Claflin à l'avant-première parisienne du film au mk2 Bibiliothèque, le lundi 1er décembre 2014.
Lors de la présentation du film, Lone Scherfig
décrit son film tel une « œuvre vampirique » et nous explique la
fascination que le spectateur est susceptible de rencontrer face à ces jeunes
et beaux héros. Cependant, la critique de la classe bourgeoise démarre dès
l’ouverture du film et se transforme au fil des scènes en une critique de notre
société actuelle. Le récit se concentre principalement sur le personnage
d’Alistair Ryle (brillamment interprété par Sam Claflin) dont l’éducation se
résume à vénérer les riches et haïr les pauvres. Ayant toujours été dans
l’ombre de son frère, Alistair voit son entrée dans le club comme un moyen
d’exister. De son côté, Miles voit le club comme une opportunité de faire des
nouvelles rencontres. Sa popularité au sein du groupe va provoquer la jalousie
d’Alistair qui laissera éclater l’étendue de sa personnalité et de ses opinions
lors du dîner des jeunes étudiants dans une brasserie anglaise.
En effet, l’intégralité
du film se construit sur cette fameuse scène du dîner qui, non seulement, donne
l’opportunité à Alistair d’exploser mais aussi démontre la prétention, le
goût de la domination et l’excès dont font preuve tous les personnages jusqu’à
terminer par un drame qui va remettre en question la loyauté du club. De plus,
la mise en scène de Lone Scherfig se démarque à la fois par la rapidité de ses
mouvements caméra ainsi que par ses longs plans fixes qui accusent la violence dont
est capable cette jeune classe bourgeoise. Ce choix de réalisation se tient
jusqu’à la dernière image du film et nous expose la triste et cruelle vérité de
notre société.
Malgré une fin peu surprenante, mais cependant
réaliste, « The Riot Club » est un film maîtrisé tant par sa
réalisation et son scénario que par la performance de son casting.
Disponible dans les salles françaises dès aujourd’hui.
Disponible dans les salles françaises dès aujourd’hui.
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